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Collège Victor Hugo - Chartres
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Collège Victor Hugo
20, avenue Aristide Briand 28000 CHARTRES
Tél : 02 37 34 97 88

REVISIONS BREVET – FRANÇAIS
Article mis en ligne le 18 juin 2013

par Mme Taulier

1. Entraînement à la dictée :
Sur le site :
http://www.bescherelle.com/dictees_liste.php?id_niveau=3

2. Entraînement aux questions du brevet :
Choix de sujets d’annales interactifs sur le site :
http://www.weblettres.net/brevet/index.php?page=tests

3. Tous types d’exercices : conjugaisons, figures de style, orthographe…

http://www.ralentirtravaux.com/lettres/exercices/troisieme/

4. Vérifie tes connaissances en répondant aux quizz :
Sur le site :
http://lewebpedagogique.com/brevet/category/francais/

5. Réécriture : modifie les textes ci-dessous directement, en respectant les consignes.

Mettez le texte suivant à l’imparfait et remplacez « je » par « nous ». Les mots encadrés correspondent aux modifications à effectuer.
J’ai le cou brisé, la nuque qui me fait mal, la poitrine creuse : je suis resté penché sur les chapitres sans lever la tête, sans entendre rien, dévoré par la curiosité, collé aux flancs de Robinson, pris d’une émotion immense, remué jusqu’au fond de la cervelle et jusqu’au fond du cœur ; et en ce moment où la lune montre là-bas un bout de corne, je fais passer dans le ciel tous les oiseaux de l’île, et je vois se profiler la tête longue d’un peuplier comme le mât du navire de Crusoé !
Jules Vallès, L’Enfant.

Mettez le texte au pluriel et au présent.

Elle n’était pas grande, mais elle le semblait tant sa fine taille s’élançait hardiment. Elle était brune, mais on devinait que le jour sa peau devait avoir ce beau reflet des Andalouses. Son petit pied aussi était andalou, car il était tout ensemble à l’étroit et à l’aise dans sa gracieuse chaussure. Elle dansait, elle tournait, elle tourbillonnait sur un vieux tapis de Perse, jeté négligemment sous ses pieds ; et chaque fois qu’en tournoyant la rayonnante figure passait devant vous, ses grands yeux noirs vous jetaient un éclair.
Victor Hugo, Notre-Dame de Paris.

6. Entraînement à la rédaction :
Lis le texte suivant, souligne les mots importants du sujet, mets tes idées « en vrac » au brouillon et commence à rédiger.

Quand j’avais six ou sept ans, j’ai été volée. Je ne m’en souviens pas vraiment, car j’étais trop jeune, et tout ce que j’ai vécu ensuite a effacé ce souvenir. C’est plutôt comme un rêve, un cauchemar lointain, terrible, qui revient certaines nuits, qui me trouble même dans le jour. Il y a cette rue blanche de soleil, poussiéreuse et vide, le ciel bleu, le cri déchirant d’un oiseau noir, et tout à coup des mains d’homme qui me jettent au fond d’un grand sac, et j’étouffe. C’est Lalla Asma qui m’a achetée.
C’est pourquoi je ne connais pas mon vrai nom, celui que ma mère m’a donné à ma naissance, ni le nom de mon père, ni le lieu où je suis née. Tout ce que je sais, c’est ce que m’a dit Lalla Asma, que je suis arrivée chez elle une nuit, et pour cela, elle m’a appelée Laïla, la Nuit. Je viens du Sud, de très loin, peut-être d’un pays qui n’existe plus. Pour moi, il n’y a rien eu avant, juste cette rue poussiéreuse, l’oiseau noir, et le sac.
Ensuite je suis devenue sourde d’une oreille. Ça s’est passé alors que je jouais dans la rue, devant la porte de la maison. Une camionnette m’a cognée, et m’a brisé un os dans l’oreille gauche.
J’avais peur du noir, peur de la nuit. Je me souviens, je me réveillais quelquefois, je sentais la peur entrer en moi comme un serpent froid. Je n’osais plus respirer. Alors je me glissais dans le lit de ma maîtresse et je me collais contre son dos épais, pour ne plus voir, ne plus sentir. Je suis sûre que Lalla Asma se réveillait, mais pas une fois elle ne m’a chassée, et pour cela elle était vraiment ma grand-mère.
Longtemps j’ai eu peur de la rue. Je n’osais pas sortir de la cour. Je ne voulais même pas franchir la grande porte bleue qui ouvre sur la rue, et si on essayait de m’emmener dehors, je criais et je pleurais en m’accrochant aux murs, ou bien je courais me cacher sous un meuble. J’avais de terribles migraines, et la lumière du ciel m’écorchait les yeux, me transperçait jusqu’au fond du corps.
Même les bruits du dehors me faisaient peur. Les bruits de pas dans la ruelle, à travers le Mellah , ou bien une voix d’homme qui parlait fort, de l’autre côté du mur. Mais j’aimais bien les cris des oiseaux, à l’aube, les grincements des martinets au printemps, au ras des toits. Dans cette partie de la ville, il n’y a pas de corbeaux, seulement des pigeons et des colombes. Quelquefois, au printemps, des cigognes de passage qui se penchent en haut d’un mur et font claquer leur bec.
Pendant des années, je n’ai rien connu d’autre que la petite cour de la maison, et la voix de Lalla Asma qui criait mon nom : “ Laïla ! ” Comme je l’ai déjà dit, j’ignore mon vrai nom, et je me suis habituée à ce nom que m’a donné ma maîtresse, comme s’il était celui que ma mère avait choisi pour moi. Pourtant je pense qu’un jour quelqu’un dira mon vrai nom, et que je tressaillirai , et que je le reconnaîtrai.
J. M. G. LE CLÉZIO, Poisson d’or (Ed.Gallimard, 1997.)

DEUXIÈME PARTIE

RÉDACTION (15 points)

Imaginez que Laïla rencontre un jour une femme qui, elle aussi, a été esclave et qui essaie de la convaincre de surmonter sa peur pour s’enfuir et retrouver sa liberté.

Vous écrirez un texte d’au moins trente lignes.
Votre devoir comprendra une partie narrative à la 3ème personne évoquant les circonstances de cette rencontre et une partie argumentative dans laquelle vous veillerez à varier les arguments. Vous insisterez sur les réactions de Laïla.
Il sera tenu compte, dans l’évaluation, de la correction de la langue et de l’orthographe.